Notre service technique est à votre disposition. Les téléservices Logicmax sont accessibles en toute sécurité de manière simple. Un conseiller prend alors le contrôle à distance de votre ordinateur. Il voit votre écran et utilise votre curseur. Il peut ainsi installer et paramétrer votre logiciel, ou répondre à toutes vos questions en direct...
Article rédigé et publié par EspaceInfirmier le 03 Février 2022.
Dans un avis rendu public vendredi 28 janvier, la HAS recommande que les infirmières puissent prescrire et administrer aux patients de plus de 16 ans les vaccins « non vivants » inscrits au calendrier vaccinal. Les organisations infirmières s’en réjouissent.
La Haute Autorité de santé (HAS) se prononce donc favorablement à l’extension des compétences vaccinales des infirmières, également des pharmaciens et sages-femmes. Ces professionnels seraient ainsi « autorisés à prescrire et administrer les vaccins non vivants inscrits au calendrier vaccinal aux personnes âgées de 16 ans et plus ». À savoir : les vaccins diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite, contre les Papillomavirus humains, l’hépatite A et l’hépatite B, les méningocoques A, C, W, Y et la grippe. La HAS exclut cependant les vaccins contre le méningocoque B et la rage qui sont « relatifs à des situations particulières et rares ». En outre, les « personnes immunodéprimées dont les schémas vaccinaux peuvent être différents, spécifiques et complexes » n’entreraient pas dans le périmètre d’exercice de ces mêmes professionnels. Sans fermer la porte à la vaccination des enfants et adolescents jusqu’à 16 ans, la Haute Autorité de santé affirme qu’elle « fera l’objet d’un travail spécifique ». Cette extension de compétences est assortie de deux conditions : « s’assurer en préalable que ces professionnels aient suivi une formation, et si possible une formation interdisciplinaire ; et renforcer et améliorer la traçabilité de la vaccination par la mise en place d’un carnet de vaccination utilisé par tous. »
Des opportunités supplémentaires pour vaccinerPour étayer son avis, la HAS s’appuie sur plusieurs constats. Selon elle, l’épidémie de Sars-CoV-2 a démontré l’intérêt de la vaccination par « des acteurs de proximité qui, en complément des médecins, jouent aussi un rôle très important dans l’information des populations ». De plus, l’extension constitue un « élément indispensable d’une approche globale et coordonnée de la santé ayant pour objectifs de réduire les inégalités de santé et de promouvoir la prévention », a-t-elle fait valoir.
Un avis accueilli favorablement par les organisations infirmières. « Il était temps, car la France est lanterne rouge, les autres pays du monde plaçant les infirmières en première ligne pour la vaccination de la population », a exprimé, dans un communiqué, le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). « Nous espérons qu’avec ce positionnement de la HAS, le gouvernement va enfin reconnaître nos compétences », poursuit l’organisation. Même accueil du côté de l’ordre infirmier. Pour Patrick Chamboredon, son président, « l’extension des compétences vaccinales […] garantit une meilleure couverture vaccinale de la population française puisque les infirmiers sont les derniers professionnels de santé à se rendre au domicile des patients. Enfin, c’est la reconnaissance d’une compétence infirmière déjà largement reconnue à l’étranger ».
La rédaction d’Espaceinfirmier.fr