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Article rédigé et publié par Infirmiers.com le 03.02.2022.
Après le monde hospitalier, le nouveau plan national relatif aux soins palliatifs entend mettre l’accent sur la médecine de ville et décloisonner les deux secteurs.
Former les professionnels et conforter leur expertise, renforcer les équipes, sensibiliser des patients à leurs droits…, la feuille de route du cinquième plan (2021-2024) pour le développement des soins palliatifs se décline en 3 axes et 10 mesures phares. Avec une ambition affichée : soutenir plus amplement ce domaine du soin au sein de la branche ambulatoire afin de répondre à des exigences d’accès facilité aux soins et de proximité.
Poursuivre les efforts en milieu hospitalier
Le plan précédent a permis de mener un travail important sur le secteur hospitalier. Pour autant, le constat demeure : l’accès aux dispositifs de fin de vie et aux soins palliatifs s’avère très contrasté en fonction des territoires. En cause en premier lieu, un manque de personnel et des équipes sous-dotées. L’une des 10 mesures phare identifiées consiste donc à en renforcer les moyens aussi bien humains que financiers. Les équipes bénéficieront donc d’une augmentation de leur financement, afin de s’adapter plus aisément à l’évolution de leurs missions (dont les missions de formation auprès d’autres professionnels), a promis le docteur Bruno Richard, praticien hospitalier et co-pilote du plan avec Olivier Mermet, généraliste. À ce titre, 5 millions d’euros, sur les 171 millions d’euros qui seront mobilisés au total dans ce plan, ont déjà été alloués au renforcement des équipes mobiles. De même, des structures dédiées à cette prise en charge seront installées dans les territoires qui n’en disposent pas. Car l’objectif est de taille dans l’intérêt du patient : faire en sorte qu’il puisse recourir aux soins adaptés à sa situation sans être pour autant éloigné de son entourage en cas d’hospitalisation. Enfin, cette offre sera complétée par une généralisation des hôpitaux de jour en soins palliatifs.
Les dix mesures phares du plan • Renforcer les équipes palliatives existantes et financer des structures palliatives complémentaires ; • Structurer et financer des équipes d’appui et de coordination de la prise en charge palliative et d’accompagnement des patients, et développer les liens entre ville, hôpital et structures du médico-social ; • Financer des astreintes de soins palliatifs ; • Réaliser des campagnes d’information sur les soins palliatifs et la fin de vie, avec le soutien du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV); • Développer l’offre de formation à destination des professionnels de santé et des personnels du social et du médico-social ; • Développer l’accès aux pratiques sédatives à visée palliative à domicile et accompagner la mise à disposition du Midazolam dans les pharmacies en ville ; • Recentrer le CNSPFV sur des missions d’information et de formation ; • Financer des postes d’assistants spécialistes "médecine palliative" ; • Financer des postes d’enseignants hospitalo-universitaires de médecine palliative ; • Financer la plateforme de recherche sur la fin de vie. |
Un plan résolument tourné vers la ville
Répondre aux besoins d’accompagnement, des patients comme des aidants, en situation de proximité, c’est également le premier objectif de la branche ambulatoire. Là également, il apparaît nécessaire de renforcer les équipes mobiles existantes et d’en créer dans les territoires qui en sont actuellement dépourvus. Avec pour bénéfice attendu, une meilleure prise en charge des activités extra-hospitalières. En tout, le plan ambitionne de créer 25 nouvelles équipes mobiles par an, qui interviendront aussi bien à domicile qu’en établissement. Parallèlement, , il entend soutenir les activités des soins palliatifs au sein des hôpitaux de proximité. Ceux-ci sont en effet pensé comme des traits d’union entre l’hôpital et la ville. À ce titre, ils permettront aux patients dont la situation est trop complexe pour être pris en charge à domicile de ne pas s’éloigner de chez eux pour autant. Un volet pédiatrie a de plus été identifié. Le plan prévoit ainsi la création de nouvelles Equipes Régionales Ressources en Soins Palliatifs Pédiatriques (ERRSPP) dans les zones qui ne sont pour l’instant pas couvertes. Pour rappel, celles-ci ont pour mission première d’acculturer les professionnels de santé aux soins palliatifs et à leurs spécificités.
Car la formation et la sensibilisation des soignants exerçant en-dehors de l’hôpital sont essentielles pour assurer le développement des soins de proximité. Si reconnaître les compétences acquises sur le sujet, et en particulier sur la prise en charge de la douleur, par les équipes de soins primaires est une priorité, celles-ci doivent aussi s’appuyer sur l’expertise d’équipes ressources. Et ce d’autant plus lorsqu’elles se retrouvent confrontées à des situations particulièrement complexes (douleur, questions éthiques, dégradation brutale de la santé du patient…). À noter toutefois que, comme toutes les spécialités, le renforcement de cette offre de soins de proximité se heurte à des problématiques de démographie médicale. Des problématiques auxquelles pourrait répondre une autre piste en réflexion : la création d’une sixième mention, après la mention « Urgences », spécifique aux soins palliatifs pour les infirmiers en pratique avancée. Mais une telle initiative demande en premier lieu d’en évaluer la plus-value, a-t-il été nuancé.
Valoriser l’interprofessionnalité
Enfin, reste à mettre plus amplement l’accent sur l’interprofessionnalité, la collégialité, seule solution pour répondre à toutes les situations. Il s’agit notamment « d’intégrer les CPTS, les MSP, les centres de santé dans la filière de coordination et de prise en charge palliative en faisant figurer un volet transversal « soins palliatifs » dans leur projet de santé », mais également de structurer la coordination des parcours dans chaque région. Dans ce contexte, l’hospitalisation à domicile (HAD) a toute sa place et est perçue comme une partenaire essentielle, notamment dans la prise en charge de situations lourdes et complexes, qui requièrent des compétences techniques spécifiques. Les professionnels de l’HAD constitueront ainsi un relais supplémentaire de l’expertise hospitalière vers la ville. Pour finir, il est souhaitable, jugent les co-pilotes du plan, de valoriser les temps d’échange et de coordination entre les différents professionnels du monde ambulatoire afin que chacun puisse répondre de la manière la plus adaptée aux enjeux et spécificités de chaque situation clinique.
Audrey Parvais
Journaliste
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